Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sipations, et exerçant agréablement ses facultés morales, ce qui était peut-être plus propre à rafraîchir et fortifier ses organes, que s’il eût cherché à prendre du repos. De moment à autre, il éprouvait une crise ; mais il ne l’avait pas plutôt sentie, qu’il avait l’air de se mettre au-dessus du mal, et de sourire de l’impuissance de ses attaques. Trois ou quatre fois il fut baigné de sueurs abondantes auxquelles succédait une extrême sécheresse de peau et une chaleur brûlante par tout le corps. Bientôt il fut couvert de petites taches livides ; puis il parut quelques symptômes de frisson, mais il les soutint avec une extrême résolution. Ensuite il devint calme, et après quelques momens, comme il était déjà nuit, il se détermina à se mettre au lit. « Falkland, dit-il, en lui serrant la main, mourir n’est pas une tâche aussi difficile que bien des gens se le figurent. Quand on fixe de près la mort, on est tout étonné