Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/137

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mes bontés ? Vous devez savoir que je n’aime pas qu’on me manque. Quand j’offre ma protection, il ne me convient pas de la voir refuser par des gens de votre espèce : c’est moi qui vous ai fait ce que vous êtes, et il ne tient qu’à moi de vous rendre encore plus misérable que je ne vous ai trouvé. Prenez-y garde ! »

« N’en déplaise à votre seigneurie, dit Hawkins, vous avez été pour moi un bon maître, je dois le dire, et je m’en vais parler tout franchement ; j’espère que vous ne m’en voudrez pas de mal. Ce garçon-là est tout, pour moi, c’est mon soutien et ma consolation pour mes vieux jours. »

— « Fort bien ; mais qu’est-ce que cela fait ? Est-ce une raison pour vous opposer à son avancement ?

— « Au contraire, vraiment ; que votre seigneurie ait la bonté de m’entendre. C’est peut-être un petit faible