Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/25

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mes. Ses regards qui souvent se promenaient douloureusement et avec inquiétude de tous côtés, décelaient l’agitation intérieure de son ame.

Il m’était impossible de désirer une réception plus gracieuse, et plus propre à m’encourager que celle qui me fut faite. M. Falkland me fit quelques questions sur mes études, et sur les idées que je m’étais formées des hommes et des choses ; il écouta mes réponses avec beaucoup de condescendance, et avec un air d’approbation. Son affabilité m’enhardit, je me sentis beaucoup plus maître de moi, quoique je fusse encore gêné par la dignité qu’il conservait toujours dans son maintien, quelques grâces qu’il y mît d’ailleurs. J’ai déjà dit que j’avais acquis quelque instruction par la lecture. Je n’avais pas laissé échapper les occasions d’en tirer avantage, et j’avais eu des rencontres fort heureuses ; mais je n’ai pas le dessein de charger ce récit de détails