Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/75

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hommes, étaient pourtant exposées de temps à autre aux écarts de son humeur insolente et capricieuse. Elles ne pouvaient s’empêcher de remarquer un contraste entre ces deux coryphées, dont l’un semblait uniquement occupé de ses plaisirs, tandis que l’autre n’était que générosité et complaisance. Ce fut vainement que M. Tyrrel chercha à tempérer la rudesse de son caractère. Il était dominé par un sentiment d’impatience, et tourmenté par les idées les plus sombres ; ses politesses étaient lourdes et brutales. On aurait dit qu’il y avait plus de douceur dans son caractère, quand il le laissait aller à son pli naturel, que lorsqu’il faisait des efforts pour l’enchaîner et le contraindre.

Parmi les dames qui fréquentaient cette assemblée, aucune ne paraissait avoir plus de droits aux attentions de M. Tyrrel que miss Hardingham. Elle était aussi du petit nombre de celles qui n’avaient pas encore passé à l’ennemi,