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Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/81

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CHAPITRE IV.



Ce n’est-là qu’un exemple des petites mortifications sans nombre que M. Tyrrel était condamné à endurer de la part de M. Falkland, et qui semblaient se multiplier tous les jours. Dans chacune de ces occasions, M. Falkland se comportait avec une convenance si parfaite, et avec une douceur de caractère si franche et si naturelle, qu’il ajoutait toujours quelque chose à la réputation qu’il s’était acquise. Plus M. Tyrrel se débattait contre la pente qui l’entraînait, plus sa chute se précipitait et devenait remarquable. Il maudissait mille fois sa mauvaise étoile qui s’était plû, selon lui, à choisir ce Falkland pour l’instrument continuel de ses humiliations et de ses peines. Exaspéré par une suite d’incidens fâcheux qui tour-