Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/117

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Ne m’accusez pas d’orgueil… Mais quelquefois, lorsque la nature a ouvert mon cœur à son auteur, je me suis étonnée de ce que vous n’y régniez pas avant lui ».

« Que devenez-vous ? Comment vont vos affaires ? Il se passera bien du tems avant que vous me répondiez à ces questions. Mon cher ami, mon cœur m’abandonne !… Pourquoi suis-je donc ainsi continuellement forcée de combattre mes affections et les émotions de mon cœur ?… Ah ! pourquoi sont-elles la source d’une si grande infortune, quand elles semblent m’avoir été données pour vivifier mon âme et embellir mon existence ? Mais je ne veux pas m’appesantir sur ce sujet ; voudriez-vous ne pas me chérir avec toute l’affection dont