Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/125

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toison » ; mais comment puis-je espérer qu’elle trouve jamais un appui, lorsque j’ai à combattre continuellement les plus affreuses tempêtes ? Oui, je pourrais ajouter, avec le pauvre Lear : « qu’est-ce que la guerre des élémens comparée aux angoisses d’un amour sans espoir, et à l’horreur qu’inspire la découverte d’un abus de confiance, qui brise le lien le plus doux de la société ».

« À l’époque de nos premières liaisons, je n’étais pas ainsi abandonnée ; je pouvais encore me confier en vous, et vous ouvrir mon cœur… Vous m’avez privée de cette seule consolation, et cependant mon bonheur, me disiez-vous, était votre but le plus cher. Défaut étrange de jugement !

« Je ne me plaindrai pas ; mais