Aller au contenu

Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

curé du plaisir, et le souvenir est tout ce qui me reste maintenant ; car à peine une étincelle d’espoir peut elle encore luire dans mon cœur ulcéré.

« Je vais essayer de vous parler avec plus de calme ; je désire que nous vivions ensemble pour vous voir contracter l’habitude de chérir ma pauvre petite fille. Je ne puis supporter l’idée de la laisser seule dans le monde, ou de savoir qu’elle ne doive attendre votre protection que du sentiment du devoir. Après ce qui intéresse son sort futur, mon désir le plus ardent est de ne pas troubler votre tranquillité. Dans cette vie je n’ai rien à espérer et peu de chose à craindre… Il est des blessures dont on ne guérit jamais.

« Oui ; je serai heureuse… Ce