ÉDIFICES, MAISONS, etc.
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PLANCHE VII.
Maison-de-Ville de Gand, commencée en 1595, et terminée en 1618.
Cet Édifice, communément appelé la nouvelle Maison-de-Ville, touché, du côté gauche, à l'ancien bâtiment gothique, commencé en 1481, et qui est resté impar- fait. Si nous en jugeons par les dessins qui se trouvent aux Archives de la ville, ce dernier Édifice, s'il eût été achevé, n'aurait cédé en rien aux bâtimens élevés dans le XIVe et dans le XVe siècle.
La façade que nous représentons, s'annonce avec majesté; elle est décorée de trois rangs de colonnes d'ordres principaux, à l'exemple éss palais Barberini à Rome, et Cornaro à Venise.
Le 1.er rang de colonnes d'ordre dorique, formant ie principal étage, est posé sur un soubassement, qui sert en partie d'habitation au concierge;
Le 2.e se compose de colonnes ioniques, surmontées d’un entablement dont la frise est ornée de sculpture;
Le 3.e étage est décoré de l'ordre corinthien, couronné d’un entablement, orné de consoles, comme au palais de la Chancellerie à Rome.
L'on admire dans cette façade le jeu des ombres des colonnes et des styfobates, ainsi que le bel effet des grandes lignes des corniches; parties essentielles qui se font distinguer aux palais Ruspoli, Farnèse et Pontifical, à Rome, où, sans doute, l'auteur a étudié ces beaux Monumens qui décorent la capirale des arts.
Ce bâtiment, qui pendant lonp-tems avait été négligé, avait besoin d'une res- tauration. Des colonnes s’y trouvaient saps chapitaux et sans bases, des corniches mutilées, etc,
Grâce enfin aux soins de la Régence, l'on a déjà renouvelé le 1.er rang de colonnes, jusqu'à l'avant-corps qui servait d'entrée principale, avant que l'escalier ne fût démoli, à cause de son délabrement, et parce que, d'ailleurs, les fonds ne permettaient pas alors d’en faire une prompte restauration.
Actuellement que l'administration se propose de rétablir l'escalier d'entrée, j'ai cru utile de représenter la façade avec un projet de changement qui m'a paru le plus convenable, en détachant quatre colonnes de l'avant-corps, mainnenant accou- plées, et en formant un péristyle, entre lequel on placerait l'escalier, disposé de manière à faire peu de saillie dans la place qui, elle-même, n'est pas vaste.
En reculant l'entrée d’un entre-colonnement, on placerair le péristyle au milieu de la façade; par ce moyen, on ferait disparaître le porte-à-faux d'une co- lonne, et l'irrégularité de la double lucarne, que l'on pourrait disposer de la
