Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/122

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tiennent sans doute ; mais ce dont tu jouis pour la première fois t’en appartient-il moins ? Si tu possèdes six chevaux, leurs forces ne sont-elles pas les tiennes ? tu les montes, et te voici, homme ordinaire, comme si tu avais vingt-quatre jambes. Vite ! laisse-là tes sens tranquilles, et mets-toi en route avec eux à travers le monde ! Je te le dis : un gaillard qui spécule est comme un animal qu’un esprit malin fait tourner en cercle autour d’une lande aride ; tandis qu’un beau pâturage vert s’étend à l’entour.

FAUST.

Comment commençons-nous ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Nous partons de suite, ce cabinet n’est qu’un lieu de torture : appellerait-on vivre, s’ennuyer soi et ses petits drôles ? Laisse tout cela à ton voisin la grosse panse ! À quoi bon te tourmenter à battre la paille ? Ce que tu sais de mieux, tu n’oserais le