Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/249

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LISETTE.

Certainement (Sibylle me l’a dit aujourd’hui), elle s’est enfin aussi laissée séduire ! Les voilà toutes avec leurs manières distinguées !

MARGUERITE.

Comment ?

LISETTE.

C’est affreux ! elle se nourrit pour deux quand elle boit et mange.

MARGUERITE.

Ah !

LISETTE.

C’est ainsi que cela a fini : que de tems elle a été pendue à ce vaurien ! C’était une promenade, une course au village ou à la danse ; il fallait qu’elle fût la première dans tout ; il l’amadouait sans cesse avec des gâteaux et du vin, elle s’en faisait accroire sur sa beauté, et avait assez peu d’honneur pour accepter ses présens sans rougir ;