Mais, dans l’éternel cours des mondes,
Mers et rochers sont emportés.
Souvent s’élance la tempête,
Des flots aux rocs, des rocs aux flots ;
Alors, la terre, sa conquête,
S’entoure d’un vaste chaos.
La foudre, qui brûle les villes,
Part en grondant du ciel obscur.....
Mais ici, tes élus tranquilles,
Seigneur, adorent ton jour pur.
Ô Dieu ! tes regards adorables
Soutiennent tout de leur amour ;
Et tes œuvres inexplicables
Sont belles comme au premier jour.
Seigneur, puisque tu me demandes
Comment tout se passe chez nous,
Et que tu me vois sans courroux
Pénétrer quelquefois dans les célestes bandes,
Je viens t’entretenir, et parler de mon mieux.
Pourtant, ne me fais pas un crime
De ce que mon langage est un peu moins sublime
Que celui de tous ces messieurs :