Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/32

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LE SEIGNEUR.

N’en as tu pas à dire plus ?
Ne viendras-tu jamais ici que pour médire,
Et sur la terre, enfin, n’est-il que des abus ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Oui, Seigneur Dieu ; là-bas, tout va de mal en pire,
Et tes créatures, ma foi,
Sont aujourd’hui si misérables,
Que c’est bien conscience à moi
De tourmenter de pauvres diables.

LE SEIGNEUR.

Connais-tu Faust ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Connais-tu Faust ? Docteur ?

LE SEIGNEUR.

Connais-tu Faust ? Docteur ?Mon serviteur.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Connais-tu Faust ? Docteur ? Mon serviteurAh bon !

Il vous sert en effet d’une étrange façon ;
Rien ne se sent chez lui des choses de la terre,
Ni ses actes, ni ses discours ;
Et son esprit plane toujours
Dans un espace imaginaire.