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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/121

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THOMAS. . . ’

Ami, te donner une femme,

Ce n’est pas le plus grand bienfait.

(Jéry s’en va.) Thomas, seul. ; A quoi n’arrive-t-on pas dans le monde ? Je n’aurais pas imaginé qu’à côté de mon commerce de bœufs, je gagnerais encore une paraguante, comme faiseur de mariages. Je veux voir pourtant quel dragon est cette fille, et si l’on ne peut absolument parler raison avec elle. Le mieux sera de faire comme si je ne connaissais pas Jéry, et ne savais rien de ses affaires, et puis je la prendrai en flanc avec ma proposition. (A part, en voyant Bœtely qui sort de la cabane.) C’est elle ! Oh ! elle est jolie. (Haut.) Bonjour, ma belle enfant.

Bjetely.

Bonjour ! Souhaitez-vous quelque chose ?

THOMAS.

Un verre de lait ou de vin, ma belle, serait pour moi un vrai cordial. Voici trois heures que je gravis la montagne et je n’ai rien trouvé.

BiETELY.

De bon cœur, et avec ça un morceau de pain et de fromage ; du vin rouge, de bon vin d’Italie.

THOMAS.

Charmant ! Est-ce là votre maison ?

BiETELY. . ’ .

Oui, j’y demeure avec mon père.

THOMAS.

Hé ! hé ! Ainsi tout seuls !

BjETELY.

Nous sommes deux. Attendez, je vais vous chercher à boire, ou plutôt venez là dedans. Que voulez-vous rester là dehors ? Vous pourrez raconter quelque chose à mon père.

THOMAS.

Non pas, mon enfant, ça ne presse pas. (Il la prend par la main et l’arrête.)

Bjetely, se dégageant. Hé ! que signifie cela ?