Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/125

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bondit De douleur, de colère. Je me sens, hélas ! De fureur égarée, Et si faible dans ma fureur 1…

Thomas, qui revient.

Accorda-moi, ma belle, Seulement un doux regard ; A l’instant mon troupeau Quittera la montagne.

Bjetely.

Oses-tu bien devant mes yeux Te montrer encore ?

THOMAS.

Ma chère, oh ! ne te fâche pas ! Tu es vraiment si jolie !

Bjetely.

Extravagant !

THOMAS.

0 douce, 0 céleste figure’

Bjetely.

Ah ! je suffoque, J’expire de fureur !

(Il veut l’embrasser, elle le repousse et se jette dans la cabane. Il veut ouvrir la fenêtre à coulisse. Comme Bsetely la retient, il casse quelques vitres, et, dans son emportement, il brise les autres.)

Thomas, qui revient sur le devant de la scène, Vair inquiet. St ! st ! C’était trop fou. Le jeu devient sérieux maintenant. Tu pouvais entreprendre ton épreuve plus sagement. Un courtier de mariages ne devrait pas enfoncer les portes. On voit bien que j’ai toujours fait le courtier pour moi-même. Alors il n’est pas mal d’aller tout droit et sans cérémonie…. Que faut-il faire ? Cela fait du vacarme. Il faut voir à m’en tirer honorablement, et qu’il ne semble pas que j’aie peur. Agissons résolument ; musique, et puis, sans bruit, retraite ! (Il s’avance du côté de la prairie en jouant du violon. )



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