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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/189

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mes murailles, ravager les campagnes qui te doivent aujourd’hui leur état florissant.

WEISLINGEN.

Non, monseigneur.

L’ÉVÊQUE.

Tu ne peux dire non. Les États séculiers, mes voisins, ont tous une dent contre moi. Aussi longtemps que je t’avais… Allez, Weislingen ! Je n’ai plus rien à vous dire. Vous avez mis à néant un grand ouvrage ! Allez !

WEISLINGEN.

Et je ne sais que répondre. (L’évêque sort. Franz entre en scène.)

FRANZ.

Adélaïde vous attend. Elle est souffrante, et ne veut pas néanmoins vous laisser partir sans adieu.

WEISLINGEN.

Viens.

FRANZ.

Il est donc certain que nous partons ?

WEISLINGEN.

Dès ce soir.

FRANZ.

C’est pour moi comme si je devais quitter ce monde.

WEISLINGEN.

Pour moi aussi, et, de plus, sans savoir où je vais.

La chambre d’Adélaïde.

ADÉLAÏDE, LA FILLE D’HONNEUR.
LA FILLE D’HONNEUR.

Vous semblez pâle, madame.

ADÉLAÏDE.

Je ne l’aime pas, et pourtant je voudrais qu’il restât. Vois-tu, je pourrais vivre avec lui, quoique je n’en voulusse pas pour mari.

LA FILLE D’HONNEUR.

Croyez-vous qu’il parte ?

ADÉLAÏDE.

Il est chez l’évêque pour lui faire ses adieux.