Bamberg. La chambre d’Adélaïde.
Ainsi les deux armées d’exécution sont déjà en chemin ?
Oui, et mon maître a la joie de marcher contre vos ennemis. Je voulais le suivre d’abord, si volontiers que je vienne auprès de vous. Et je vais repartir à présent, afin de revenir bientôt avec d’heureuses nouvelles. Mon maître me l’a permis.
Comment se porte-t-il ?
Il est joyeux. Il m’a ordonné de vous baiser la main.
La voici… Tes lèvres sont brûlantes.
Je brûle ici plus encore. (Haut.) Madame, vos serviteurs sont les plus heureux des hommes.
Qui commande contre Berlichingen ?
Le seigneur de Sirau. Adieu, excellente dame ! Je pars. Ne m’oubliez pas.
Il te faut manger et boire et te reposer.
À quoi bon ? Je vous ai vue. Je ne sens ni la fatigue ni la faim.
Je connais ta fidélité.
Ah ! madame !
Tu n’y tiendras pas : repose-toi, et prends quelque nourriture.
Vous prenez soin d’un pauvre jeune homme ! (Il sort.)