Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/211

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ADÉLAÏDE.

Il a les larmes aux yeux. Je l’aime de tout mon cœur. Personne n’eut jamais pour moi un aussi vif et aussi sincère attachement. (Elle sort.)

Jaxthausen.

GŒTZ, GEORGE.
GEORGE.

Il veut vous parler lui-même. Je ne le connais pas ; c’est un homme de haute taille, aux yeux noirs et ardents.

GŒTZ.

Fais-le entrer. (Entre Lerse.)

GŒTZ.

Dieu vous garde ! Qu’est-ce que vous m’apportez ?

LERSE.

Ma personne. C’est peu de chose, mais tout ce que je suis, je vous l’offre.

GŒTZ.

Vous êtes le bienvenu chez moi, doublement bienvenu, un brave, et dans ce temps, où je n’espérais pas gagner de nouveaux amis, où je craignais plutôt d’heure en heure de perdre les anciens. Dites-moi votre nom.

LERSE.

Franz Lerse.

GŒTZ.

Je vous remercie, Franz, de m’avoir fait connaître un brave.

LERSE.

Une fois déjà je me suis fait connaître à vous, mais alors vous ne m’en avez pas remercié.

GŒTZ.

Je ne me souviens pas de vous.

LERSE.

J’en serais fâché. Vous souvient-il que vous étiez contre Conrad Schotten pour le comte palatin, et que vous voulûtes aller à Hassfurt pour le carnaval ?

GŒTZ.

Je m’en souviens.