Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/251

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ACTE CINQUIÈME.

La guerre des paysans. — Tumulte dans un village. Pillage.

FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS. (Ils fuient et emportent leurs effets.)
UN VIEILLARD.

Fuyons, fuyons, pour échapper à ces brigands.

UNE FEMME.

Grand Dieu, comme le ciel est rouge de sang ! Le soleil se couche rouge de sang !

UNE MÈRE.

C’est un signe de feu.

UNE FEMME.

Mon mari ! mon mari !

LE VIEILLARD.

Partons, partons !… Dans la forêt ! (Ils passent.)

LINK.

Ce qui résiste, égorgé ! Le village est à nous. Qu’aucune provision ne se perde, qu’il ne reste rien. Pillez à fond et vite ! Nous mettrons le feu aussitôt.

METZLER, accourant de la colline.

Link, comment-cela va-t-il ?

LINK.

Sens dessus dessous, tu vois ; tu arrives pour la dernière danse. D’où viens-tu ?

METZLER.

De Weinsberg. C’était là une fête !

LINK.

Comment ?

METZLER.

Nous les avons massacrés, que c’était un plaisir.

LINK.

Qui donc ?