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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/252

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METZLER.

Didier de Weiler a commencé la danse. Le fat ! Nous étions alentour, avec une vive et furieuse troupe, et lui, là-haut sur le clocher, il voulait traiter avec nous à l’amiable : paff ! un coup de feu lui casse la tête. Nous montons comme l’éclair, et nous jetons le drôle par la fenêtre.

LINK.

Ah !

METZLER, aux paysans.

Allons, chiens ! Faut-il que je vous donne des jambes ? Comme ils lanternent et barguignent, les ânes !

LINK.

Mettez le feu ! Qu’ils rôtissent dedans ! Partez ! Allez donc, paresseux !

METZLER.

Ensuite nous avons fait sortir Helfenstein, Eltershofen, environ treize de la noblesse, en tout quatre-vingts. Nous les avons menés dans la plaine près de Heilbronn. C’était chez les nôtres une jubilation et un tumulte, quand ces pauvres riches pécheurs passaient, en longue file, se regardaient les uns les autres et la terre et le ciel ! Ils furent entourés avant qu’ils s’y attendissent, et tous percés à coups de piques.

LINK.

Et je n’étais pas là !

METZLER.

Je n’ai pas eu de mes jours une joie pareille.

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Partez ! sortez !

UN PAYSAN.

Tout est vide.

LINK.

Eh bien ! mettez le feu à tous les coins.

METZLER.

Cela va faire un joli petit feu. Vois-tu, quand les drôles culbutaient les uns sur les autres et criaient comme les grenouilles… ça m’a réchauffé le cœur comme un verre d’eau-de-vie. Là se trouvait un certain Rixinger… Autrefois, quand le drôle partait à cheval pour la chasse, avec son panache et ses