Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/256

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KOHL.

Votre main.

GŒTZ.

Et promettez-moi d’envoyer par écrit à tous les corps la convention que vous avez faite avec moi, et de la faire exécuter à la rigueur, sous menace de châtiment.

WILD.

Soit ! On y pourvoira.

GŒTZ.

Je m’engage donc à vous pour quatre semaines.

STUMPF.

Bravo ! Dans tes entreprises, épargne notre seigneur le comte palatin.

KOHL, à voix basse.

Surveillez-le ! Que nul ne lui parle hors de votre présence.

GŒTZ.

Lerse, retourne vers ma femme. Ne la quitte pas. Elle aura bientôt de mes nouvelles. (Gœtz, Stumpf, George, Lerse, quelques paysans s’éloignent ; Metzler, Link surviennent.)

METZLER.

Qu’est-ce qu’on nous dit d’une convention ? Que signifie cette convention ?

LINK.

C’est infâme de faire une convention pareille !

KOHL.

Nous savons aussi bien que vous ce que nous voulons, et ce que nous avons à faire et à laisser.

WILD.

La fureur, l’incendie et le meurtre devaient enfin cesser aujourd’hui ou demain : avec cela, nous avons gagné un brave capitaine.

METZLER.

Comment, cesser ? Traître ! Pourquoi sommes-nous là ? Pour nous venger de nos ennemis, pour nous relever… C’est un valet de prince qui vous a donné ce conseil.

KOHL.

Viens, Wild, il est comme une brute. (Kohl et Wild s’éloignent.)