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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/257

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METZLER.

Allez ! Seulement pas une troupe ne vous suivra. Les misérables ! Link, allons exciter les autres à brûler là-bas Miltenberg, et, si l’on fait des chicanes à cause de ce contrat, nous casserons la tête aux contractants.

LINK.

Nous aurons toujours le grand nombre de notre côté.

Une montagne et une vallée. — Un moulin dans le fond.

UNE TROUPE DE CAVALIERS, WEISLINGEN, sortant du moulin avec FRANZ et un MESSAGER.
WEISLINGEN.

Mon cheval !… Vous avez averti les autres seigneurs ?

LE MESSAGER.

Sept enseignes au moins se joindront à vous, dans le bois derrière Miltenberg. Les paysans tournent au-dessous. Partout des messagers sont envoyés ; toute la ligue sera bientôt réunie. Le succès est infaillible : on dit que la discorde est entre eux

WEISLINGEN.

Tant mieux… Franz !

FRANZ.

Monseigneur ?

WEISLINGEN.

Exécute ponctuellement mes ordres. Je m’en repose sur ta conscience. Remets-lui la lettre. Il faut qu’elle se retire de la cour dans mon château ! sur-le-champ ! Tu la verras partir et tu viendras me l’annoncer.

FRANZ.

Il sera fait comme vous l’ordonnez.

WEISLINGEN.

Dis-lui qu’il faut qu’elle veuille. (Au messager.) Conduisez-nous maintenant par le plus court et le meilleur chemin.

LE MESSAGER.

Nous sommes forcés de faire un détour. À la suite de ces affreuses pluies, tous les ruisseaux sont débordés.