Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/303

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ACTE DEUXIEME.

Place publique de Bruxelles.

JETTER, UN MAITRE CHARPENTIER. (Ils s’avancent ensemble.)

LE CHARPENTIER.

Ne l’avais-je pas prédit ? Il n’y a que huit jours, je le disais dans notre communauté, qu’il’ y aurait de fâcheuses affaires.

JETTER.

Est-ce donc vrai qu’ils ont pillé les églises en Flandre ?

LE CHARPENTIER.

Ils ont dévasté de fond en comble églises et chapelles. Ils n’ont rien laissé debout que les quatre murs. Pure canaille ! Et cela gâte notre bonne cause. Avant cela, nous aurions exposé régulièrement et résolument nos droits à la gouvernante, et nous les aurions soutenus. Si nous parlons à présent, si nous, nous rassemblons, on dira que nous nous joignons aux re- : ; belles. .

JETTER.

Oui, c’est ce que chacun pense d’abord. Pourquoi mettre ton nez en avant ?… Et pourtant le cou y tient de bien près.

LE CHARPENTIER.

Je suis inquiet, si le tapage commence une fois parmi la canaille, parmi le peuple qui n’a rien à perdre. Ils prennent pour prétexte ce que nous devons aussi réclamer, et entraînent le pays à sa perte. (Arrive Sœst.)

SOSST.

Bonjour, messieurs. Qu’y a-t-il de nouveau ? Est-il vrai que les briseurs d’images marchent droit ici ?

LE CHARPENTIER.

Ici ils ne toucheront à rien.



. SOEST.

Un