Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/307

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Oui, oui, les anciens princes l’ont.déjà essayé.

VANSEN.

Sans doute !… Nos ancêtres étaient sur leurs gardes. Quand ils étaient mécontents d’un prince, ils lui enlevaient son fils et son héritier, le retenaient chez eux, et ne le relâchaient que sous les meilleures conditions. Nos pères étaient des hommes ! Ils savaient ce qui leur était bon ! Ils savaient prendre leur avantage et le maintenir ! C’étaient de braves gens ! Et c’est pourquoi nos priviléges sont si clairs, nos libertés si bien garanties.

LE FABRICANT DE SAVON.

Que parlez-vous de libertés ?

LE PEUPLE.

De nos libertés ! de nos priviléges ! Parlez encore un peu de nos priviléges.

VANSEN.

Nous autres Brabançons surtout, quoique toutes les provinces aient leurs priviléges, nous sommes le plus richement pourvus. J’ai lu tout cela.

SOEST.

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VANSEN.

Premièrement, il est écrit : Le duc de Brabant doit être pour nous un bon et fidèle seigneur.

SOEST.

Bien ! Est-ce écrit comme cela ?

JETTER.

De bonne foi ! Est-ce vrai ?

VANSEN.

Comme je vous le dis. Il est obligé envers nous, comme nous envers lui. Deuxièmement : il ne doit montrer envers nous, ni laisser paraître, ni songer à permettre, en façon quelconque, aucun pouvoir ou volonté arbitraire. y



JETTER.