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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/313

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EGMONT. :

Non, non, ne rougis pas : tu fais preuve de bon goût. Elle est belle, et je suis charmé, pour moi, que tu aies une amie au château. Que disent les lettres ?

RICHARD.

Diverses choses et peu de réjouissantes.

EGMONT.

Alors c’est heureux que nous ayons la joie chez nous, et que nous n’ayons pas besoin de l’attendre du dehors. Est-il venu beaucoup d’affaires ?

RICHARD.

Assez, et, je vous l’ai dit, trois messagers attendent.

EGMONT.

Fais ton rapport. Voyons le plus nécessaire.

RICHARD.

Tout est nécessaire.

EGMONT.

Une chose après l’autre, mais vite.

RICHARD.

Le capitaine Breda envoie la relation de ce qui s’est passé de nouveau à Gand et aux environs. Les troubles sont presque entièrement apaisés….

EGMONT.

Il signale sans doute encore çà et là quelques incongruités et quelques folies ?

RICHARD.

Oui, plusieurs encore.

EGMONT.

. Épargne-les-moi.

RICHARD.

On a encore emprisonné six misérables, qui ont brisé, près de Werwick, l’image de la Vierge. Il demande s’il doit les faire pendre comme les autres.

EGMONT.

Je suis fatigué de la pendaison. Qu’on les fouette, et qu’ils s’en aillent.

RICHARD.

Il y a deux femmes dans le nombre : faut-il aussi les fouetter ?



EGMONT.