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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/315

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Il dit qu’ilfera tout son possible, et qu’enfin il poursuivra juridiquement et fera mettre en prison ce Raymond, qui est depuis si longtemps votre débiteur.

EGMONT.

Mais il a promis de payer !

RICHARD.

La dernière fois, il s’est fixé à lui-même quinze jours.

EGMONT.

Eh bien, qu’on lui donne encore quinze jours ; après quoi, on pourra procéder contre lui. -.

RICHARD.

Vous faites bien : ce n’est pas faute de ressources ; c’est mauvaise volonté. Il agira sans doute sérieusement, quand il verra que vous ne plaisantez pas…. Le receveur dit encore qu’il veut retenir aux vieux soldats, aux veuves et à quelques autres personnes, à qui vous faites des pensions, un demi-mois de ce qui leur est dû . : on avisera en attendant ; à eux de s’arranger. - . .

EGMONT.

Comment s’arranger ? Ces gens ont plus besoin de cet argent que moi. Qu’il ne touche pas à cela.

RICHARB.

Où donc ordonnez-vous qu’il prenne de l’argent ?

. EGMONT.

C’est à lui d’y penser. : on le lui a déjà dit dans la lettre précédente.

RICHARD,

C’est pourquoi il présente des projets.

EGMONT.

Qui ne valent rien : il devra chercher autre chose, présenter des projets acceptables, et, avant tout, procurer de l’argent.

RICHARD.

Je vous représente ici la lettre du comte Oliva. Pardonnezmoi de vous en faire souvenir. Ce vieux seigneur mérite, avant tous .les autres, une réponse détaillée. Vous vouliez lui écrire vous-même. Assurément, il vous aime comme un père.