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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/405

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A quoi bon î

BEAUMARCHAIS.

Ordonnez seulement qu’ils se tiennent dans la galerie voisine. 11 ne faut pas qu’on dise que je vous ai contraint.

CLAVIJO.

Quels scrupules !

BEAUMARCHAIS.

Je suis en Espagne et j’ai affaire à vous.

CLAVIJO.

Soit ! (Il sonne : un domestique parait. ) Appelez tous mes gens, et tenez-vous ici dans la galerie. (Le domestique exécute cet ordre ; tous les serviteurs se rendent dans la galerie.) Vous me laissez le soin de rédiger la déclaration ?…

BEAUMARCHAIS.

Non, monsieur. Écrivez, je vous prie, écrivez ce que je vous dicterai. (Clavijo écrit.) * Je soussigné, Joseph Clavijo, archi« vistedu roi…. »

CLAVIJO.

Du roi.

BEAUMARCHAIS.

« Reconnais qu’après avoir été reçu avec bonté dans la mai« son de madame Guilbert…. »

CLAVIJO.

Madame Guilbert.

BEAUMARCHAIS.

« J’ai trompé mademoiselle de Beaumarchais, sa sœur, par « la promesse mille fois réitérée de l’épouser. » Avez-vous écrit ?

CLAVIJO.

Monsieur !

BEAUMARCHAIS.

Avez-vous un autre mot pour cela ?

CLAVIJO.

Je croirais . ’ .

BEAUMARCHAIS.

« J’ai trompé ! » ce que vous avez fait, vous pouvez bien plus aisément l’écrire. «Je l’ai abandonnée, sans qu’aucune faute «