STELLA.
Le voilà.... le voilà ! Et pourtant ce n’est pas la millième partie de ce qu’il était. Ce front, ces yeux noirs, ces boucles brunes, ce sérieux.... Mais hélas ! il n’a pu exprimer cet amour, cette grâce, quand son âme s’épanchait !... O mon cœur, toi seul peux le sentir !
LUCIE.
Madame, je suis étonnée.... ’ .
STELLA... j ’ .
C’est là un homme !
LUCIE.,
Je dois vous dire que j’ai dîné aujourd’hui à la poste avec un oflicier qui ressemblait à ce monsieur.... Oh ! c’est lui-même ! Je gagerais ma vie....
STELLA.
Aujourd’hui ! Tu te trompes, tu me trompes !
. . . LUCIE.
Aujourd’hui. Seulement, il était plus âgé, plus brun, brûlé par le soleil. C’est lui ! c’est lui !
Stella. Elle sonne. . Lucie, mon cœur se brise ! J’y veux aller !
LUCIE.
Ce n’est pas convenable.
STELLA.
Convenable ? Oh mon cœur !,.. (Entre un Domestique.) Wilhelm, courez à la poste ! courez ! Un officier s’y trouve, qui doit.... qui est.... Lucie, dis-lui donc... Il faut qu’il vienne ici. Lucie, au Domestique.
Connaissez-vous monsieur ?
LE DOMESTIQUE.
Comme moi-même.
LUCIE.
Allez donc à la poste. Il s’y trouve un officier qui lui ressemble extraordinairement. Allez voir si je me trompe. Je jure que c’est lui.
STELLA.
Dis-lui de venir ! de venir vite, vite ! Que ne suis-je au bout !... L’aurais-je dans ce.... dans.... Tu te trompes ! c’est impossible.... Laissez-moi, mes chères amies, laissez moi seule....
(Elle ferme le cabinet sur elle.)
LUCIE.
Qu’