LAFLEUR.
Si j’avais un conseil à vous donner…. mais vous savez assez ce qu’il y a de mieux à faire.
LE COMTE.
Parle toujours, je verrai bien si tu me donnes le meilleur conseil.
LAFLEUR., .
Je crois que nous ferions bien de remonter doucement cette allée sombre et d’écouter, toujours en cheminant, si nous n’entendons point quelque bruit de pas ou quelque chuchotement.
LE COMTE.
Fort bien ! Va toujours en avant, et observe si le chemin est sûr.
SCÈNE II.
LE COMTE, Seul.
Je ne comprends pas cela…. et, selon toutes les circonstances que cet homme rapporte, la chose est très-vraisemblable. La marquise donne, ici dehors, rendez-vous au chanoine : serait-ce possible qu’elle eût réussi à gagner la princesse, ce que j’ai toujours considéré comme une absurde entreprise, comme un mensonge et une tromperie !… Si cela lui réussit, qu’est-ce qui neréussira pas désormais ! (Il s’en va, par la gauche, dans le fond.)
SCÈNE III.
LE CHEVALIER, LE COMMANDAIT DE LA GARDE SUISSE, SIX SUISSES. Ils arrivent de la gauche, par les coulisses d’avantscène.
Le Commandant, qui parait le dernier, à la cantonade. Restez là cachés, et, quoi qu’il arrive, ne remuez pas avant que vous entendiez le son du cor. Au moment où il cessera, avancez et faites prisonniers ceux que vous trouverez dans le jardin. (Aux Suisses qui sont sur le théâtre.) Vous ferez attention au même signal. Quatre se cacheront, près de la grande porte : laissez entrer qui voudra, mais ne laissez sortir personne.