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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/121

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quoiqu’ils soient assez mauvais, et mes intentions tout à fait louables.




LE COMMANDANT.

-Soyez tranquille. J’ai l’ordre du prince et du ministre de terminer la chose promptement. On s’en repose sur moi ; et le prince a bien raison ; car, s’il y a des difficultés, si l’aventure fait du bruit, alors le monde pensera de la cbose ce qu’il voudra : il vaut donc mieux y mettre fin sans bruit. Votre service en devient d’autant plus grand, cber jeune homme, et certainement il ne restera pas sans récompense. Il me semble que j’entends quelque chose. Retirons-nous à l’écart.

SCÈNE IV.

LE MARQUIS, LA MARQUISE, LA NIÈCE.

La Marquise, au Marquis, qui vient de paraître. Restez toujours dans ce bosquet, et tenez-vous tranquille. Je vais vous rejoindre à l’instant. (Le Marquis se retire. ) Voici le bosquet, chère enfant ; voici la rose : vous savez le reste.

LA NIÈCE.

O ma chère tante, ne m’abandonnez pas ! Agissez humainement avec moi ; songez à ce que je fais pour l’amour de vous, à ce que je hasarde pour vous complaire !

LA MARQUISE.

. Nous sommes près de vous, mon enfant. Courage ! Il n’y a aucun danger ; dans cinq minutes, tout sera fini. (La Marquise se retire.)

La Nièce, seule. O Dieu ! qu’importe qu’une profonde nuit couvre la faute ? Le jour sourit à toute bonne action faite en secret, et montre un austère et redoutable visage au malfaiteur.




SCÈNE