Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/129

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quelque chose d’incroyable. Nous sommes ici réunis, et nous ne souffrons que pour nous être défiés de toi. Aurais-tu ménagé cette rencontre ? Ta sagesse, ton pouvoir, auraient-ils combiné les circonstances ?… (Il réfléchit un moment et poursuit avec résolution.) Non, je ne veux rien dire, rien souhaiter…. car, si tout fût allé comme il était convenu, tu n’aurais pas eu l’occasion de te montrer dans ta splendeur, de descendre, comme un dieu, d’une machine et de terminer notre embarras. (Il s’approche du Comte avec confiance et en souriant.) Que résolvez-vous, mon ami ? Voyez, nos gardes sont déjk comme stupéfaits ; un mot seulement de votre bouche, et ils seront saisis d’un sommeil dans lequel ils oublieront ce qui s’est passé, et cependant nous nous éloignerons heureusement. Vite, mon ami, pressezmoi sur votre cœur, pardonnez-moi et sauvez-moi !




Le Comte, l’embrassant avec gravité.

Je te pardonne ! (Au Commandant.) Nous partirons bientôt d’ici tous ensemble ;

Le Commandant, souriant.

Oh ! oui, très-volontiers.

Le Chanoine.

Quel prodige !

La Marquise, au Marquis. Que signifie cela ? S’il nous sauvait encore !

Le Marquis. Je commence à croire qu’il est sorcier.

LE COMMANDANT.

Je n’ai que faire d’écouter ces discours davantage ; je ne vois que trop clairement à qui j’ai affaire et comment je dois agir. (A la cantonade.) Approchez aussi Jeune homme ; vous m’avez laissé seul assez longtemps.

SCÈNE VIII.

LES PRÉCÉDENTS, LE CHEVALIER.

LE CHEVALIER.

Me voici, pour confondre les infâmes et plaindre les insensés.






Tous, excepté le Commandant.