Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/183

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Schnaps, se retranchant derrière la table et les chaises.

À présent, il faut capituler.

George.

Avance.

Schnaps.

Excellent George, je ne fais que plaisanter…

George.

Moi aussi. (Il veut le frapper et ne frappe que la table.)

Martin.

Frappe le drôle !

Schnaps.

Autrement… (Il quitte son poste et court par la chambre.)

George, le poursuivant.

Tu n’y gagneras rien.

Schnaps, en passant devant la fenêtre.

Au secours ! au secours !

George, le chassant de là.

Silence !

Schnaps, même jeu.

Au feu ! au feu !

Martin, lui barrant le passage d’un autre côté.

Ferme-lui la bouche !

Schnaps, retranché derrière deux chaises.

Épargnez-moi ! C’est assez !

George.

Veux-tu sortir ?

Schnaps. Il leur jette les chaises dans les jambes : ils reculent.

Tenez !

George.

Attends un peu !

Schnaps.

Quelque fou ! (Il s’échappe par la porte de derrière.)

George.

Je t’attraperai bien. (Il court après Schnaps.)

Martin. Il reste en scène et se frotte la jambe, que la chaise a atteinte. Il boite pendant le reste de la pièce.

Le scélérat ! Ma jambe ! Mais il me l’a bien payée.