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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/194

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enquête ! Qu’il soit garrotté, enchaîné, et qu’on le traîne à la résidence.

Le Seigneur.

Doucement ! doucement !

Le Juge.

Envoyons des messagers ! Le drôle n’est pas seul ! Il faut le mettre à la question ! Il faut découvrir les conjurés. Il faut faire marcher des régiments. Il faut faire une visite domiciliaire.

Le Seigneur.

Doucement… Schnaps, quelles farces jouez-vous ?

Schnaps.

Oui certes, de vraies farces.

Le Seigneur.

D’où viennent ces habits ? Vite ! Je sais déjà…

Schnaps.

Vous ne pouvez savoir, monseigneur, que j’ai hérité ces habits, avec tout l’équipement militaire, d’un pauvre diable…

Le Seigneur.

Hérité ! Vous avez plutôt coutume de voler.

Schnaps.

Écoutez-moi !

Martin.

Que va-t-il dire ?

Schnaps.

Quand le dernier transport de prisonniers français traversa la ville…

Le Seigneur.

Eh bien ?

Schnaps.

Je me suis faufilé par curiosité.

Le Seigneur.

Après ?

Schnaps.

Dans une auberge du faubourg resta un pauvre diable, qui était fort malade.

Le Juge.

Ce n’est sûrement pas vrai.