Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/197

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s’approchant de Mèphistophèlès et le caressant.

Ohl jouons aux dés sur l’heure,

Et rends-moi riche,

Et fais-moi gagner I

Tout est bien mal arrangé,

Et, si j’avais de l’argent,

J’aurais du bon sens.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Comme le singe s’estimerait heureux, si seulement il pouvait mettre à la loterie ! (Sur Fenirefaite, les petits singes s’amusent d’une grosse boule et la font rouler devant eux.)

Le Singe.

Tel est le monde :

II s’élève et tombe

Et roule sans cesse ;

11 sonne comme verre.

Qu’il est tôt brisé !

Il est creux par dedans.

Là il brille fort,

Ici plus encore.

Je suis vivant !

Mon cher Gis,

A toi prends garde 1

Tu dois mourir 1

11 est d’argile :

11 tombe en débris.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Ce crible, à quoi sert-il ?

Le Singe. Il le ramasse.

Si tu étais un voleur, 
Je saurais d’abord te reconnaître. 

(Il court à là guenon et la fait regarder à travers.)

Vois à travers le crible ! 
Reconnais-tu le voleur, 
Et ne l’oses-tu pas nommer ? 
MÉphistophÉlÈs, s approchant du feu. 

Et ce pot ?

LE SINGE et LA GUENON.

Le pauvre sot !

Le pauvre soi i

11 ne connaît pas le pot !

Il ne connaît pas la marmite !

MÉPHISTOPHÉLÈ