Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IX.djvu/133

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et j’ai deux heures après midi. Que si je veux désigner les heures à la manière italienne, je dois savoir que midi est dix-sept heures, j’en ajoute encore deux, et je dis dix-neuf heures. Lorsqu’on entend la chose et qu’on y pense pour la première fois, on la trouve très-embrouillée et d’une application difficile, mais on y est bientôt accoutumé, et l’on trouve cette occupation amusante, de même que le peuple s’amuse aussi à compter et recompter sans cesse, et les enfants à surmonter de légères difficultés. Ce peuple a d’ailleurs toujours les doigts en l’air : ils comptent tout de tête, et se plaisent à combiner les nombres. Ajoutez que, pour les nationaux, la chose est beaucoup plus facile encore, parce qu’ils ne s’inquiètent proprement ni de midi, ni de minuit, et n’ont pas, comme l’étranger qui visite ce pays, deux cadrans à comparer. Ils comptent dès le soir les heures comme elles sonnent, et, le matin, ils ajoutent ce nombre au nombre variable de midi, qui leur est connu. Les observations ajoutées à la figure expliqueront le reste.

CERCLE COMPARATIF

DES HEURES ITALIENNES ET COMMUNES, AVEC LE CADRAN ITALIEN POUR LA SECONDE MOITIÉ DE SEPTEMBRE.