Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92
ANATOMIE

existe aussi dans les adultes, et palatum suprà infràque dirimit ; mais il paraît n’avoir pas compris ou n’avoir pas voulu comprendre Fallope, et parle de la suture harmonique qui existe entre la partie palatine de l’os maxillaire et les os du palais eux-mêmes.

Albinus, Icon. ossium fœtus, p. 36, dit : os maxillare superius in parvulis sæpè inveni constans ex aliquot frustulis quæ tamen citò confluunt in os unum. Tab. V, fig. 33, m. Fissura quæ palatum ex transverso secat, ponè dentes incisores abiens ; deindè in suturæ speciem. Et même dans les adultes, dans Tab. ossium, t. I, fig. 2, k., sutura ossis maxillaris propria. Mais, comme je l’ai déjà dit, il y a aussi loin de ces indications à un os intermaxillaire véritable, que de la membrana seminularis oculi humani à la membrana nictitans de la mouette qui l’a très étendue.

Le bec de lièvre, et surtout le bec de lièvre double, sont des indications de l’os incisif. Dans le bec de lièvre simple, la suture moyenne qui réunit les deux moitiés reste béante ; dans le bec de lièvre double, l’os incisif se sépare de la mâchoire supérieure, et, comme toutes les parties de l’économie sont liées entre elles, la lèvre se fend en même temps. L’os intermaxillaire étant un os séparé, on comprend que l’on puisse, pour déterminer la guérison, l’enlever tout-à-fait sans intéresser le moins du monde la mâchoire supérieure. La connaissance exacte des lois de la nature sert toujours à la pratique. Dans un écrit intitulé : Specimen anatomico-pathologicum inaugurale de labii leporini congeniti naturâ et origine, auctore Constant. Nicati, on lit le passage suivant : « Quoique la plupart des anatomistes soient maintenant persuadés qu’il existe des os intermaxillaires dans le fœtus, comme Goëthe l’avait déjà démontré en 1786, il est cependant encore quelques hommes qui ne sont pas convaincus. Nous les engageons à lire dans l’au-