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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/120

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ANATOMIE

IV.

Écho tardif et hostile vers la fin du siècle.

Gotthelf Fischer, jeune homme qui avait fait ses preuves en anatomie, publia en 1800 un mémoire sur les différentes formes de l’intermaxillaire dans les divers animaux ; page 17, il parle de mon travail en disant : « L’essai ingénieux de Goethe sur l’ostéologie, dans lequel il soutient que l’homme possède un intermaxillaire comme les autres animaux, ne m’est pas connu, et je regrette bien vivement de n’avoir pas pu admirer ses beaux dessins sur ce sujet. Il serait bien à souhaiter que cet observateur plein de sagacité fit connaître au monde savant ses ingénieuses idées sur l’organisation animale, et les principes philosophiques sur lesquels il se fonde. »

Si ce savant laborieux, instruit par le bruit public, s’était mis en rapport avec moi, il se serait pénétré de mes convictions. Je lui aurais cédé volontiers mes manuscrits, mes dessins, mes planches, et l’affaire eût été dès lors terminée ; tandis qu’il s’écoula encore plusieurs années avant qu’une utile vérité fût généralement reconnue.

V.

Élaboration ultérieure du type animal.

Mes travaux consciencieux et persévérants sur la métamorphose des plantes, continués pendant l’année 1790, m’avaient heureusement dévoilé de nouveaux points de vue sur l’organisation animale. Tous mes efforts se tournèrent de ce côté ; j’observais, je pensais, je classais sans relâche, et les objets devenaient de plus en plus clairs à mes yeux. Le psychologiste comprendra, sans que je sois obligé d’ajouter de nou-