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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/124

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ANATOMIE

tres, p. 61, est plus achevé. La majeure partie de ce qu’il contient est maintenant sans intérêt pour les adeptes ; mais il ne faut pas oublier qu’il y a toujours des commençants pour lesquels d’anciens éléments sont bien assez nouveaux.

VI.

De la méthode à suivre pour établir une comparaison réelle entre diverses parties isolées.

Pour multiplier, faciliter et faire saillir les points de comparaison qui peuvent être établis dans un champ aussi vaste, je plaçai différentes parties animales les unes à côté des autres, mais toujours dans un ordre différent. Ainsi je rangeai les vertèbres cervicales en allant de la plus longue à la plus courte, ce qui rendit évidente à mes yeux la loi de leurs différences. Il y avait loin de la girafe à la baleine ; mais je ne m’égarai pas, parce que j’avais placé les jalons les plus importants pour indiquer la route. Quand je n’avais pas les os eux-mêmes, j’y suppléais par des dessins ; Merk ayant donné une excellente figure de la girafe qui existait alors à La Haye.

Le bras et la main furent étudiés à partir du point où ils sont de simples colonnes de sustentation, des appuis aptes à exécuter seulement les mouvements les plus indispensables, jusqu’à celui où, dans les animaux supérieurs, on voit paraître les mouvements, si dignes d’admiration, de la pronation et de la supination.

Je procédai de même à l’égard des jambes et des pieds, qui peuvent n’être que de simples appuis immobiles ou bien se métamorphoser en ressorts déliés, ou permettre une comparaison avec les bras pour la forme et les fonctions. L’allongement graduel des membres antérieurs considéré comparativement à leur plus grand