Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
COMPARÉE.

rieurement et par les côtés. — Point à examiner avec soin.


RADIUS ET CUBITUS.

Si l’on considère la conformation générale de ces deux os, on verra que la plus grosse extrémité du cubitus est en haut où l’olécrâne l’unit à l’humérus, la plus forte du radius en bas où il s’articule avec le carpe.

Lorsque ces deux os sont en supination chez l’homme, le cubitus est en dedans, le radius en dehors. Dans les animaux, ils restent tous deux en pronation ; le cubitus est placé en bas et en arrière, le radius en avant et en haut ; ils sont séparés, équilibrés, pour ainsi dire, entre eux et plus ou moins mobiles (8).

Ils sont longs et minces chez le singe ; c’est le caractère des os de cet animal qui paraissent tous proportionnellement trop longs et trop grêles.

Dans les carnivores, ils sont gracieux, proportionnés et mobiles ; si l’on établissait une série graduelle, le genre chat serait à la tête. Le lion et le tigre ont des formes très belles, très élancées ; l’ours est plus lourd et plus épais. Le chien et la loutre sont remarquable en ce qu’ils ont tous les deux la pronation et la supination plus ou moins parfaites.

Le radius et le cubitus sont encore séparés dans différents animaux, dans le cochon, le castor, la fouine ; mais ils sont très rapprochés, et paraissent quelquefois réunis par des dentelures, de façon qu’on doit les considérer comme immobiles.

Dans les animaux organisés pour rester debout, marcher ou courir, le radius l’emporte ; il est la colonne de sustentation ; le cubitus ne sert qu’à former l’articulation du coude, son corps devient faible, mince, et n’est