Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
COMPARÉE.

TIBIA ET PÉRONÉ.

Ils ont à peu près le même rapport entre eux que le radius et le cubitus, cependant il faut observer ce qui suit.

Chez les animaux, comme les phoques, où les membres postérieurs ont des fonctions variées, ils sont moins inégaux pour la masse que dans les autres. Le tibia est toujours plus gros, mais le péroné l’égale presqu’en volume ; tous les deux s’articulent avec une épiphyse, et celle-ci avec le fémur.

Dans le castor, qui, sous tous les points de vue, est un être à part, le tibia et le péroné s’écartent au milieu, forment une ouverture ovalaire et se soudent inférieurement. Les carnivores pourvus de cinq orteils, et qui bondissent avec force, ont un péroné très grêle. Il est fort élégant chez le lion. Les animaux sauteurs ou marcheurs en sont tout-à-fait dépourvus. Dans le cheval, ses extrémités supérieures et inférieures sont osseuses, le reste est tendineux.

Chez le singe, ces deux os, ainsi que tous les autres, sont mal caractérisés, sans force comme sans physionomie.

J’ajouterai quelques observations pour éclaircir ce qui vient d’être dit. Après avoir construit à ma manière, en 1795, le type ostéologique, j’eus le désir de décrire, d’après ces indications, les os des mammifères isolés. Je me trouvai bien d’avoir séparé l’intermaxillaire de la mâchoire supérieure ; je sentis également l’avantage qu’il y avait à considérer l’inextricable sphénoïde comme formé de deux os, l’un antérieur, l’autre postérieur. Cette méthode devait me conduire aussi à séparer en plusieurs parties distinctes l’os temporal qui jusqu’ici