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COMPARÉE.

nent une explosion chaque fois qu’ils se trouvent en contact.

Le plus souvent ce sont des hommes appartenant à des peuples différents, éloignés l’un de l’autre par leur âge et leur position sociale, qui, en réagissant l’un sur l’autre, amènent une rupture d’équilibre. Le cas présent offre cette circonstance remarquable que ce sont deux savants du même âge, collègues depuis trente-huit ans dans la même université, qui, cultivant le même champ dans deux directions opposées, s’évitant, se supportant mutuellement avec une attention pleine d’égards réciproques, n’ont pu se soustraire à une collision finale, dont la publicité a dû les affecter tous deux péniblement.

Après ces considérations générales nous pouvons passer à l’examen du livre dont le titre est en tête de ce mémoire.

Depuis le commencement de mars, les feuilles publiques de Paris entretiennent leurs lecteurs de cet événement et prennent parti pour l’un ou pour l’autre des deux adversaires. Ces discussions remplirent plusieurs séances, jusqu’au moment où Geoffroy-St-Hilaire crut convenable de changer le théâtre du combat, et d’en appeler, au moyen de la presse, à un public moins limité.

Nous avons lu et médité ce livre ; plus d’une difficulté nous a arrêté, et pour mériter les remercîments de ceux qui le liront désormais, nous tâcherons d’être leur guide en faisant la chronique des débats qui ont agité l’Académie, débats qu’on peut considérer comme le sommaire de l’ouvrage.