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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/173

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COMPARÉE.

le Temps donne dans son numéro du 5 mars un compte-rendu favorable à M. Geoffroy, sous le titre de Résumé des doctrines relatives à la ressemblance philosophique des êtres. Le National, dans son numéro du 22 mars, parle dans le même sens.

Geoffroy-St-Hilaire se décide à transporter la discussion hors du cercle académique ; il fait imprimer le résumé de la discussion, précédé d’une introduction sur la théorie des analogues ; cet écrit porte la daté du 15 avril. L’auteur y expose clairement ses convictions, et remplit ainsi le vœu que nous formions de voir ces idées se populariser autant que possible. Dans un appendice (p. 29), il soutient avec raison que les discussions orales sont trop passagères pour faire triompher le bon droit, ou démasquer l’erreur, et que la presse seule peut faire fructifier les grandes pensées. Il exprime hautement son estime et sa sympathie pour les travaux des naturalistes étrangers en général, et ceux des Allemands et des Écossais en particulier ; il se déclare leur allié, et le monde savant entrevoit avec joie tout ce que cette union promet de résultats utiles.

Dans l’histoire des sciences comme dans celle des États, on voit souvent des causes accidentelles et en apparence fort légères, mettre ouvertement en présence des partis dont l’existence était ignorée. Il en est de même de l’événement actuel ; malheureusement il présente cette particularité, que la circonstance toute spéciale qui a donné lieu à cette discussion, menace de l’entraîner dans un dédale sans fin. En effet, les points scientifiques dont il est question n’ont rien en eux-mêmes qui puisse exciter un intérêt général, et il est impossible de les rendre abordables à la masse du public. Il serait donc plus judicieux de ramener la question à ses premiers éléments.