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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/232

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BOTANIQUE.

de parties que la nature éloigne et sépare ensuite les unes des autres. Mais ce qui est plus remarquable encore, c’est de voir les cotylédons rassemblés sous la forme de plusieurs petites feuilles autour d’un axe, et la tige, qui s’élève de leur centre, porter des feuilles éparses. La chose est évidente dans l’accroissement des différentes espèces du genre Pinus, chez lesquelles on observe, à leur germination, une collerette de folioles aiguës qui semblent former un calice. Je reviendrai bientôt sur le fait que je signale ici, à propos de phénomènes analogues.

17.

Nous passons entièrement sous silence les cotylédons amorphes des plantes qui ne germent qu’avec une seule feuille séminale.

18.

Remarquons toutefois que même les cotylédons qui paraissent se rapprocher le plus de la nature foliacée sont toujours, comparativement aux feuilles suivantes, d’une structure beaucoup moins achevée. Leur périphérie n’offre nulle trace de découpure, et leur surface ne présente ni les poils ni les autres vaisseaux que l’on remarque sur les feuilles parfaites (13).

II.

Formation d’un nœud à l’autre des feuilles caulinaires.


Nous pouvons maintenant suivre de près le développement des feuilles, puisque les travaux progressifs de la nature vont se passer sous nos yeux. Les cotylédons, renfermés encore dans les graines, contiennent déjà, enclavées entre eux, deux ou plusieurs des feuilles qui doivent leur succéder immédiatement. Elles sont pliées