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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/233

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BOTANIQUE.

sur elles-mêmes et connues sous le nom de plumule. Comparées aux cotylédons et aux feuilles suivantes, elles varient pour la forme dans des plantes différentes, et s’éloignent le plus souvent de celle des lobes séminaux : plates, minces, et semblables tout-à-fait aux véritables feuilles, elles se colorent en vert et reposent visiblement sur un nœud. En un mot, leur analogie avec les feuilles caulinaires ne saurait être contestée ; quoique leur structure soit moins achevée en ceci que leur périphérie et leurs contours ne sont pas encore à l’état parfait.

20.

Le développement ultérieur de la plante continue à se faire, de nœud en nœud, par l’intermédiaire des feuilles. La nervure médiane s’allonge, et les nervures latérales qui en partent s’étendent plus ou moins sur les côtés. Les différents rapports des nervures entre elles sont la cause principale de la variété de formes que présentent les feuilles. Celles-ci ne tardent pas à se montrer découpées, incisées profondément, composées de plusieurs folioles, et dans ce dernier cas elles simulent parfaitement de petits rameaux. L’exemple le plus frappant de cette complication successive, depuis la forme de feuille la plus simple jusqu’à la plus composée, nous est fourni par le Dattier (Phœnix dacty-lifera). Dans une série de plusieurs feuilles, la nervure du milieu se pousse en avant ; le limbe, d’abord simple et en forme d’éventail, se déchire, et vous avez une feuille des plus composées, rivalisant de forme avec un véritable rameau (14).

21.

Le pétiole se développe au même degré que la feuille,