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BOTANIQUE.

25.

Les anastomoses des vaisseaux qui naissent des nervures et constituent l’épiderme des feuilles, sont encore, sinon déterminées, du moins singulièrement favorisées par l’action d’un air plus pur. Si les feuilles d’une multitude de plantes aquatiques prennent une forme linéaire ou semblable à celle d’un réseau, c’est à l’absence d’un système complet d’anastomose qu’il faut l’attribuer. Celles du Ranunculus aquatilis mettent ce fait hors de doute. Sous l’eau ses feuilles ne sont que des nervures linéaires, mais à l’air elles sont complètement anastomosées et présentent une surface continue. On peut même voir la transition sur des feuilles de cette plante dont une moitié est anastomosée, tandis que l’autre ne l’est pas.

26.

L’expérience prouve que les feuilles absorbent différents gaz, qui se combinent avec les parties aqueuses qu’elles contiennent ; il est aussi à peu près hors de doute que ces fluides mieux élaborés reviennent à la tige et contribuent au développement des bourgeons les plus voisins. L’examen des gaz qui se dégagent des feuilles de différentes plantes et même de leurs vaisseaux, ne saurait laisser de doute à cet égard.

27.

Dans beaucoup de plantes chaque nœud procède de celui qui est situé au-dessous de lui. Cela est palpable sur les chaumes, dont la cavité est creuse dans les intervalles qui séparent les nœuds l’un de l’autre, ceux des céréales, des graminées, de certains Arundo, etc. Dans d’autres plantes où la tige est fistuleuse dans toute sa longueur, et dont le centre est rempli par une moelle, ou