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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/234

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BOTANIQUE.

qu’il soit uni intimement avec elle ou qu’il constitue dans la suite une petite queue facile à séparer.

22.

Différentes plantes, les orangers en particulier, sont une preuve que le pétiole, organe sui generis, n’en a pas moins une tendance marquée à s’épanouir en feuille (15). Son organisation sera le sujet de quelques considérations auxquelles nous ne pouvons nous arrêter ici.

23.

Ce n’est pas non plus ici le lieu d’examiner de plus près les feuilles anormales. Remarquons seulement en passant qu’elles sont soumises à de singulières métamorphoses, lorsqu’elles font partie du pédoncule, et que celui-ci subit quelque transformation.

24.

La première nourriture des feuilles consiste dans des parties aqueuses plus ou moins modifiées qu’elles tirent du tronc, mais c’est à l’air et à la lumière qu’elles doivent une structure plus délicate et plus achevée. Dans les cotylédons informes produits sous les enveloppes de la graine, nous ne trouvons qu’une accumulation de sucs grossiers, et peu ou point d’organisation. Nous voyons aussi que les feuilles des plantes qui végètent sous l’eau sont d’une structure moins parfaite que celle des autres plantes qui croissent à l’air (16). Il y a plusieurs espèces dont les feuilles sont glabres et imparfaites dans des lieux bas et humides, qui présenteront, si on les transporte dans des régions plus élevées, des feuilles rudes, couvertes de poils, et d’un plus beau développement (17).