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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/237

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BOTANIQUE.

vite ou plus ou moins lentement ; dans ce dernier cas, on voit chaque feuille caulinaire se resserrer peu à peu de la circonférence au centre, perdre ses nombreuses découpures, et s’étendre plus ou moins dans les parties inférieures qui sont adhérentes à la tige. En même temps les entre-nœuds de celle-ci s’allongent, elle s’amincit, devient beaucoup plus faible et plus ténue comparativement à ce qu’elle était auparavant.

30.

On a remarqué que l’abord trop abondant de sucs alimentaires retardait la floraison, tandis qu’une nourriture modérée, avare même, la favorisait. Ceci prouve la puissante influence des feuilles caulinaires signalée déjà précédemment. Tant qu’il y a des fluides grossiers à rejeter, les organes de la plante sont forcés de concourir à ce travail, qui se renouvelle sans cesse, si l’abord des sucs est trop abondant : dans ce cas la floraison est impossible ; mais qu’on retranche à la plante une partie de sa nourriture, on abrège ou favorise l’œuvre de la nature. Les organes qui composent le nœud s’achèvent, l’effet de ces fluides épurés est plus certain, plus énergique, et la transformation des parties devenue facile, s’opère sans retard (18).

IV.

Formation du calice.


Cette métamorphose se fait souvent avec une grande rapidité. La tige pousse un jet plus fin et plus allongé depuis le nœud correspondant à la dernière feuille, et rassemble, à son extrémité, plusieurs feuilles autour d’un axe commun.