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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/241

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BOTANIQUE.

40.

La transition du calice à la corolle peut s’observer dans plus d’un cas. Quoique le calice soit ordinairement vert comme les feuilles caulinaires, cependant il se colore souvent dans quelques points de sa surface, aux dentelures, aux bords, sur les saillies, et même à sa face interne, l’externe restant néanmoins verte. Cette coloration est toujours accompagnée d’une plus grande perfection de structure : de là ces calices douteux que l’on serait presqu’en droit de regarder comme des corolles (21).

41.

On a pu remarquer qu’à partir des cotylédons, les feuilles s’étendent et prennent une structure plus parfaite, surtout dans leur contour, tandis qu’au moment de la formation du calice il y a un resserrement dans leur périphérie. Démontrons que la corolle est produite par un nouveau développement en surface. Les pétales sont d’ordinaire plus grands que les sépales, et l’on peut dire que les parties revenues sur elles-mêmes dans le calice s’épanouissent de nouveau à l’état de corolle, et parviennent au plus haut degré de perfection sous l’influence de sucs modifiés par le calice lui-même. Elles nous présentent alors de nouveaux organes tout-à-fait différents : leur texture délicate, leur couleur, leur odeur rendraient leur origine méconnaissable, si nous n’avions pris la nature sur le fait dans plusieurs cas extraordinaires.

42.

Ainsi, l’on trouve quelquefois en dedans du calice de l’œillet un second calice vert en partie, qui dénote une tendance à former un calice gamosépale incisé ;