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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/245

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BOTANIQUE.

52.

Tous ces corps si diversement conformés que Linnée a désignés sons le nom de nectaires, peuvent se ranger sous cette définition, et nous trouvons ici de nouveaux motifs d’admirer l’étonnante sagacité de cet homme extraordinaire qui, sans se rendre compte de l’exacte destination des nectaires, s’en est fié à son instinct, et a réuni sous un même nom des organes si divers en apparence.

53.

Plusieurs pétales font voir leur analogie avec les étamines par cela seul qu’ils portent, sans changer de forme le moins du monde, de petites cavités ou de petites glandes qui sécrètent un suc semblable au miel[1]. D’après les motifs exposés plus haut, nous sommes conduits à considérer ce suc comme une liqueur fécondante qui ne serait pas encore parfaitement élaborée, et cette hypothèse acquerra un nouveau degré de vraisemblance lorsqu’elle sera étayée par les raisons que nous comptons exposer dans la suite.

54.

Quelquefois les nectaires paraissent des organes spéciaux, et alors leur structure se rapproche tantôt de celle des pétales, tantôt de celle des étamines. Ainsi les treize filets surmontés chacun d’un petit globule rouge que l’on voit sur les nectaires de la Parnassia, ont la plus grande ressemblance avec les étamines ; d’autres semblent des filets sans anthères comme dans la Vallisneria et la Fevillea. Dans le Pentapetes ils ont la plus grande analogie avec les feuilles, et alternent réguliè-

  1. Ex. les Fritillaires, les Renoncules.