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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/251

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BOTANIQUE.

voir que les étamines se formaient en vertu d’une contraction, le style est souvent dans le même cas, et si sa longueur n’égale pas toujours rigoureusement celle des étamines, elle s’en rapproche du moins beaucoup. Dans plusieurs cas, il ressemble à un filet sans anthère, et l’analogie extérieure de ces deux organes est bien plus frappante que celle de beaucoup d’autres. Produits l’un et l’autre par les trachées, nous voyons que le pistil n’est pas plus que l’étamine un organe à part, et si cette considération rend leur affinité des plus évidentes, l’idée de définir la fécondation une anastomose en deviendra plus claire et plus frappante.

70.

On trouve fréquemment qu’un style est formé par la réunion de plusieurs styles simples, et les parties qui le composent sont souvent mais non pas constamment séparées vers leurs extrémités ; les soudures, dont nous avons déjà signalé les effets, s’opèrent avec la plus grande facilité ; il y a plus, puisque c’est ici que ces parties déliées sont contractées après avoir été développées dans leur état de floraison, elles peuvent par conséquent se souder d’une manière plus intime.

71.

La nature nous montre plus ou moins clairement l’étroite liaison du pistil avec les autres parties de la fleur que nous avons déjà passées en revue, dans beaucoup de cas normaux. Ainsi le style de l’Iris est surmonté d’un stigmate dont la forme est absolument identique avec celle d’un pétale. Le stigmate, en forme de parasol des Sarracenia, ne paraît pas composé de plusieurs feuilles, mais il conserve encore la couleur verte. Si nous recourons au microscope, nous trouverons que